et ses expéditions
Snowkite dans les massifs du Skarvheimen & du Hardanger
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Snowkite dans les massifs du Skarvheimen & du Hardanger
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Depuis 2007, nous allons chaque année kiter une à deux semaines dans les massifs du Skarvheimen et du Hardangervidda, dans le sud de la Norvège. Retour en images sur quelques magnifiques sessions...
Nous avons établi notre camp de base à Finse, à 1220 m d'altitude, petit hameau perdu sur des plateaux presque toujours ventés. L'enneigement exceptionnel des lieux, les reliefs relativement doux, les espaces sans limites ainsi que l'opportunité de kiter depuis le camp de base (une tente ou un chalet) font de ce site un spot majeur pour le snowkite.
Un concentré de vent, de glisse et de plaisir !
Le terrain de jeu :
Le lac de Finsevatnet (long de 4 km, gelé et bien enneigé tout au long de l'hiver) se prolonge à ses extrémités par une succession de lacs plus petits, de plateaux et de collines.
Les pentes recouvertes de poudreuse du Litle Finsenuten, propices au free style et préludes à des incursions sur les hauteurs.
Au nord, une navigation up and down dans les montagnes du Satehjellane : elles culminent à un peu plus de 1700 m et s'étirent à perte de vue...
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Au sud, l'ascension du dôme glaciaire du Hardangerjökulen (environ 100 km2, culminant à 1863 m), accessible par différentes langues glaciaires (Bukkeskinn, Middalen, Blaisen) est un must incontournable.
La possibilité d'effectuer des randos down wind (pousées par le vent) longues de 20 à 30 km, vers le refuge de Hallingskeid, à l'ouest de Finse ; ou jusqu'à Geilo, à l'est...
Le snowkite, un moyen ludique d'explorer les espaces sauvages du Grand Nord.
Les balades se sont faites en petits groupes éclatés, informels, voire en solo. Mais à partir du moment où l'on a en tête de s'écarter des environs immédiats de Finse, on part avec 3 vivres de course dans la poche, une doudoune, une bonne cagoule, une ou deux voiles de rab, une paire de peaux de phoque et de bâtons (au cas où le vent forcirait... ou tomberait).
La direction générale du vent décide de la zone à visiter, et c'était parti pour des virons de 3 à 6 heures de kite et pour des kilométrages journaliers qui peuvent faire plusieurs dizaines de bornes en linéaire (je ne parle pas de distance réelle effectuée en tirant des bords). Totale liberté ! La seule contrainte : rentrer si possible avant la nuit noire, et si possible pas à pied...
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Nos aspirations : jouer dans et avec les reliefs ; grimper sur les hauteurs ; randonner et explorer...
Le kite chez les Viking, on est fan. On y retourne toujours...
[photo couverture : Sommet sud du Hardangerjökulen. Rider : Michael Charavin. Voile Flsurfer Speed 3 19 Deluxe. Cliché : C. Strohm www.loursblanc.com].
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Dans le cirque de Bukkeskinns, contreforts nord-ouest du Hardangerjökulen. Rider : Cornelius Strohm, voile Flysurfer Speed 4 10 Deluxe.
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Le hameau de Finse (1222 m), seulement accessible par le train (ligne Oslo – Bergen), aux confins sud du Skarvheimen. Au fond, à gauche le massif du Hallingskarvet.
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Le skisail ou parawing est une pratique peu connue. C'est celle des grands espaces et des vents forts. Finse est certainement l'endroit au monde où se concentre le plus de skisails. Rider : Cornelius Strohm, voile Parawing Beringer S8. Lac de Finsevatnet, vent 20 nds.
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Le refuge de Finsehytta domine le lac de Finse. Au fond, la langue glaciaire du Middalen permet l'accès à la calotte somitale du Hardangerjökulen (1863 m).
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Snowkite session 2013 à Finse
Nos premiers voyages à Finse furent l'occasion de préparer une traversée sud-nord du Groenland en kite. Expédition que nous avons réalisée en mai 2008 : 2250 km parcourus à travers l'inlandsis groenlandais en 31 jours. Mais depuis, nous ne cessons de retourner dans ce coin de Norvège car nous sommes convaincus qu'il s'agit d'un des tout meilleurs "spots" européens pour la pratique du snowkite tel que nous l'envisageons : en mode " free ride randonnée" : un enneigement sûr, un vent quasi permanent, un relief très joueur, ni trop doux ni trop marqué, des espaces immenses et sauvages... Un cocktail explosif pour ceux qui souhaitent faire rimer snowkite avec liberté d'évolution et plaisir des grands espaces...
Dans le sud de la Norvège, la météo fut "outrageusement" bonne tout le mois de février. Et c'est donc avec un certain fatalisme que nous constatons que les prévis météo annoncent un changement de situation pour la semaine à venir... Normal, en quelque sorte : le beau temps n'a déjà que trop duré... Et en effet, arrivés à Finse le samedi 1er mars dans la tempête, nous n'avons pas d'autres recours que de patienter et de remettre au lendemain notre première séance de kite made in Norway, cru 2013.
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Le dimanche 2 mars, le vent dépasse les 25 noeuds, et en dépit d'une visibilité devenue bonne l'après-midi, il n'est pas raisonnable d'essayer nos toutes nouvelles Speed 4 10 Deluxe dans ces conditions. On s'en tient donc à l'utilisation des parawings Beringer [voiles dont les suspentes sont directement fixées sur une barre orientée perpendiculairement au bord d'attaque] particulièrement efficaces dans le gros temps... Inventées en Allemagne, ces ailes sont depuis longtemps utilisées en expédition, mais aussi à Finse où se concentrent pas loin de 50% des utilisateurs de parawing...
D'un aspect assez basique, ces voiles ont pourtant d'excellentes aptitudes dans la plupart des allures et sont très plaisantes à piloter par vent fort : il faut alors cranter comme un damné, dans une position très inclinée, voire quasi "assise"... L'exercice devient vite physique si l'on recherche vitesse et sensations...
Un cocktail explosif pour ceux qui souhaitent faire rimer snowkite avec liberté d'évolution et plaisir des grands espaces...
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Branche ouest du lac Finsevatnet, queue de perturbation, 15-20 noeuds d'ouest. Rider : Michael Charavin, voile Flysurfer Speed 4 10 Deluxe [Cliché : C. Strohm www.loursblanc.com ].
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Freestyle devant le sommet du Finsenuten. Rider : Michael Charavin. Voile Ozone Manta 10 M3. [Cliché : C. Strohm www.loursblanc.com].
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D'un aspect assez basique, ces voiles ont pourtant d'excellentes aptitudes dans la plupart des allures et sont très plaisantes à piloter par vent fort : il faut alors puissamment "cranter", dans une position très inclinée, voire quasi "assise"... L'exercice devient vite physique si l'on recherche vitesse et sensations... Rider : Michael Charavin. Voile Parawing Beringer 8S. [Cliché : C. Strohm www.loursblanc.com ].
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Contreforts sud-est du Hardangerjökulen (1863 m), plus haut sommet du secteur. Un paradis pour le snowkite.
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Les lundi 3 et mardi 4, le vent a suffisamment baissé d'intensité pour que nous déballions enfin nos nouveaux "jouets". Mais la luminosité blafarde masque encore trop une couverture neigeuse que nous découvrons très sculptée par le vent ; nous ne nous souvenons pas avoir vu pareilles conditions de neige à l'altitude du lac depuis que nous fréquentons le secteur.
Notre découverte de la Speed 4 10 se fait donc uniquement sur le lac de Finse et quelques pentes dominant ses abords, mais nous ne pouvons pas vraiment passer à la vitesse supérieure et utiliser le potentiel complet de cette voile dernière génération. Depuis, une belle sortie sur un "home spot" (Cervières, Hautes Alpes, France) a permis de mieux appréhender cette aile.
Les 3 jours suivants, le vent bascule à l'Est et au SE, synonyme de conditions plus stables, de très belles journées intensément ensoleillées, mais aussi de vents faibles.
Les "gros guns" sont de sortie, les Speed 3 19 déballées, vont pouvoir dévoiler leur plein potentiel.
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Le mercredi, la brise erratique du lac finit par nous convaincre de "peauter" les skis pour rejoindre les hauteurs du Hardangerjökulen, petite calotte glaciaire culminant à 1863 m ("petite" à l'échelle des contrées nordiques en général, mais sixième plus vaste glacier de Norvège avec une superficie de 73 km²). Cornelius, plus avisé, monte à peau de phoque jusque sous le sommet pour s'assurer de trouver du vent. Je pense pouvoir exploiter la brise descendant le glacier de Middalen pour grappiller de la hauteur rapidement et à moindres frais... Erreur d'appréciation !
Il faut dire que je n'avais encore jamais vu un phénomène aussi marqué que celui-là : le catabatique dévalant la surface du glacier est clairement suffisant pour décoller une voile de 12 ou même 10 m². Mais l'épaisseur de cette lame d'air ne dépasse pas 5 m de hauteur ; au-dessus, l'aile dévente systématiquement ; la brise n'est pas non plus suffisante pour pouvoir caler la voile au ras du sol ; aussi, à chaque virage d'aile, la voile dévente et retombe.
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Dans les pentes de Bukkeskinnsbotn, contreforts du Hardangerjökulen. A Finse, on peut tout autant kiter sur des zones plates (lacs) que dans les reliefs relativement marqués. Rider : Michael Charavin, voile Flysurfer Speed 4 10 Deluxe [Cliché : C. Strohm www.loursblanc.com ].
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Sommet de la calotte glaciaire du Hardangerjökulen (1863 m). Au fond, la partie occidentale du massif du Hardangervidda. Rider : Cornelius Strohm, voile Ozone Access 10 XT.
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Le pilotage d'un parawing (ou skisail) est particulier. La géométrie très peu archée de la voile, son suspentage directement relié à une barre explique l'instabilité relative de l'aile. Pourtant, dès que le vent dépasse les 20 nds, la rapidité de ces voiles, leur capacité à remonter au vent et le pilotage en opposition à l'aile procurent des sensations fortes. Rider : Michael Charavin. Voile Parawing Beringer 8S. [Cliché : C. Strohm www.loursblanc.com ].
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La Speed 3 19 Deluxe Flysurfer est l'aile idéale dans le petit vent. D'une superficie de 19 m², elle possède quasiment la taille d'un parapente... [Cliché : C. Strohm www.loursblanc.com ].
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Je m'entête dans un bord calamiteux dans l'espoir de trouver un écoulement catabatique un poil plus soutenu sur la rive ouest du glacier et finis par "m'enterrer" pour de bon. A deux doigts d'abandonner la partie et rentrer, je me ravise à la vue de la voile bleue et blanche de Cornelius sur la crête sommitale du Hardangerjökulen, et "repeaute" aussi vite que possible pour grimper "pédibus" le glacier Middalen.
Il est déjà 16H30 quand je déboule enfin sur la crête sommitale, dans un flux qui s'est sensiblement renforcé. Cornelius, lui, a déjà filé pour redescendre par le petit glacier au nord-est de la calotte. Le haut de la calotte est gentiment ondulé, le paysage y est grandiose, la vue porte loin sur les plateaux du Hardanger au sud et à l'Est, ainsi que sur les montagnes du Skarvheimen [et même du Jötulheimen (point culminant de la Scandinavie)] au nord. Etonnament, la surface de la calotte est bien meilleure que la neige très compactée et sculptée qui couvre quasiment toutes les étendues plus bas. Deux ans que nous n'étions plus montés sur le sommet du Hardangerjökulen : l'hiver dernier, la neige y avait été vitrifiée avant notre arrivée et les vents étaient restés trop forts pour pouvoir y accéder...
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Le soleil est déjà bas sur l'horizon, je tire quelques bords, puis pique vers le nord-est et dévale le glacier Blaisen vent-debout. Parvenu sur sa partie terminale, là où la pente s'accélère notablement, la voile se décale subitement de 120°, me faisant passer en quelques secondes d'une allure au près serré à vent arrière : signe que je viens de quitter la couche d'air affectée par le vent météo et de retrouver le catabatique. Après avoir négocié la sortie un peu raide de Blaisen en vent arrière, je dévente finalement à la sortie du front glaciaire et plie l'aile, calcule mon itinéraire de retour pour profiter au mieux de la pente et "torche" les derniers kilomètres en pas du patineur à la tombée de la nuit, des images et des sensations plein la tête.
La vue porte loin sur les plateaux du Hardanger au sud et à l'Est, ainsi que sur les montagnes du Skarvheimen et même du Jötulheimen au nord
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Le sommet du Hardangerjökulen est gentiment ondulé, le paysage y est grandiose, la vue porte loin. Au fond, les plateaux orientaux du Hardangervidda et le Gaustatoppen (point culminant du comté de Telemark et huitième plus haut sommet du pays avec 1 883 m d'altitude).
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Les volutes qui défilent sur le glacier Middalen témoignent de la fin d'une perturbation océanique. Le vent est encore trop fort pour pouvoir prendre de la hauteur... Rider : Cornelius Strohm, voile Flysurfer Speed 4 10 Deluxe.
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Ride dans la powpow des moraines de Finsefetene. Rider : Pierre Petit. Voile Ozone Frenzy 11 FYX.
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Depuis les pentes sommitales du Hardangerjökulen, vue plongeante sur le glacier Blåisen. Au fond, les plateaux orientaux du Hardangervidda. Rider : Michael Charavin, voile Flysurfer Speed 3 19 Deluxe [Cliché : C. Strohm www.loursblanc.com ].
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Jeudi 7 mars : même météo, toujours pas d'air sur le lac, nous "peautons" et grimpons cette fois sur le versant sud qui domine Finse, en direction des montagnes Satehjellane. 200 mètres de dénivelé au-dessus du hameau, un léger vent d'est rentre. Nous sortons les grosses "couettes" et jouons un moment sur les hauteurs du Sanddalsnuten ; mais dès que nous perdons un peu d'altitude, le souffle devient erratique, voire inexistant.
Mais trouvant la place tout de même un peu réduite alors qu'alentour les ondulations du relief invitent à des itinérances infinies, nous cédons aux sirènes des collines et tentons un déplacement hasardeux vers le nord.
Une première dépression (un lac) à l'abri du vent est franchie sans traîner ; nous constatons avec grand plaisir que le peu de vitesse prise pour rejoindre le fond du lac suffit à border légèrement la 19 et à lui donner suffisamment de puissance pour traverser la dépression sans avoir besoin de relancer. Fabuleux !
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Pendant une bonne heure, nous bataillons dans un vent quasi inexistant, nous appliquant à bien boucler nos loops d'ailes tout en nous maintenant le plus près possible des crêtes morainiques, plongeant de temps à autres dans une courte pente pour traverser un vallonnement ou un petit lac. A ce petit jeu, nous finissons par rejoindre l'abri de Klemsbu, puis le point culminant de Sankt Pål.
Nous pensons devoir plier pour rentrer car le vallon de retour est complètement sous le vent. Tout en nous rapprochant de la rupture de pente annonçant la combe, nous nous fixons un point ultime à atteindre sous voile où nous pensons nous retrouver totalement déventé... Mais non ! Le peu de vent dévalant la pente, combiné à notre trajectoire légèrement descendante, donne suffisamment de puissance à nos ailes pour envisager de continuer. Dès lors, nous faisons en sorte de conserver le maximum d'altitude (pour ne pas prendre le risque de nous "enterrer" dans le vallon) et constatons que l'aile garde de la puissance. Sous le vent du Sanddalsnuten, nous imaginons un instant devoir remonter la pente à contrevent pour gagner un petit col qui nous permettra de basculer sur le versant au vent.
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Fin de perturbation sur le lac de Finsevatnet, fort vent d'ouest (30 / 35 nds) : les conditions idéales pour une sortie "musclée" en skisail. Rider : Cornelius Strohm. Voile Parawing Beringer 5SC.
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Les moraines de Finsefetene, un relief très joueur, sur la bordure septentrionnale du Hardangerjökulen.
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Sur la partie amont du glacier Blåisen, en accédant au sommet du Hardangerjökulen. Alors que le vent est léger en vallée, le vent météo de secteur sud-est se voit ici renforcé par un catabatique local. Rider : Cornelius Strohm, voile Flysurfer Speed 3 19 Deluxe.
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Itinérance. Sur le lac de Drageidfjorden, extrémité nord du massif du Hardangervidda. Rider : Thierry Puyfoulhoux. Voile Parawing Beringer 8S.
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Un virement de bord nous fait prendre conscience de l'aspect laborieux de ce choix, et du risque fort de dévente dans des conditions aérologiques déjà limites. Aussi, nous reprenons notre traversée sous le vent et constatons finalement avec bonheur que la brise est ici suffisante pour remonter la pente sous le vent et franchir la crête du Sanddalsnuten plus au sud. Cela fait, nous dévalons un versant glacé en tirant des bords, puis franchissons la ligne haute tension et poursuivons la descente jusqu'à Finse en vent arrière...
Tout au long de cette journée, le comportement de la Speed 3 19 nous a bleuffés ; il est évident pour nous que nous n'aurions pas pu faire l'intégralité de cette boucle avec une aile plus petite : avec parfois très très peu de vent, nous sommes parvenus à progresser lentement en enchaînant les loops d'ailes du côté le plus favorable (ce que permet l'ingénieux système de l'Infinity Bar), sans jamais complètement déventer ou "faire des oreilles" (tant que la voile est en mouvement, même à très faible vitesse, elle reste ultra stable ; en sortie de loop, lorsqu'elle ressource, cela est un avantage précieux qui autorise une attention totale à la trajectoire de l'aile sans avoir à se soucier d'un début de risque de fermeture ;
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en revanche, il est clair qu'il faut en permanence tirer sur les flotteurs des arrières pour donner le diamètre voulu à son loop...) ; et à chaque fois que nous avons pu prendre un poil de vitesse, le gain en puissance a été immédiat et notable, et les loops sont devenus aussitôt inutiles...
Le vendredi 8, le soleil brille toujours, la brise à Finse est quasi inexistante. Nous nous tâtons quant au choix de la destination du jour. Mais en regardant par les fenêtres de notre chalet, un constat brise soudain notre indécision : 3 kiteurs remontent la pente du glacier Blaisen en direction du Hardangerjökulen.
Profitons pour ouvrir ici une parenthèse : il est très rare de voir d'autres kiteurs prendre de l'altitude et quitter le lac ou son voisinage proche. Bien entendu, nous ne sommes pas les seuls ni les premiers à monter sur le Hardangerjökulen. Mais il est toujours étonnant de constater que peu de kiteurs s'aventurent sur les hauteurs autour de Finse...Certes, Finse n'est pas un spot ultra fréquenté, mais tout de même...
Le comportement de la Speed 3 19 nous a bleuffés : chaque fois que nous avons pu prendre un peu de vitesse, le gain en puissance a été immédiat et notable
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Au pied du Finsen. Rider : Michael Charavin, voile Flysurfer Speed 4 10 Deluxe [Cliché : C. Strohm www.loursblanc.com ].
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Lorsque le "chasse-neige" souffle (plus de 25 noeuds de vent), les conditions sont alors idéales pour la pratique du parawing. Rider : Michael Charavin. Voile Parawing Beringer 8S. [Cliché : C. Strohm www.loursblanc.com ].
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Les vents de secteur est sont générallement modérés à Finse, mais il assurent une météo stable et des ciels dégagés. Il faut alors prendre de la hauteur, pour profiter du vent et de la vue. Ici, sur les pentes sommitales du glacier Blåisen. Au fond, la chaîne montagneuse du Hallingskarvet. Rider : Cornelius Strohm, voile Flysurfer Speed 3 19 Deluxe.
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Sur le sommet du Hardangerjökulen, précisément. Rider : Michael Charavin, voile Flysurfer Speed 3 19 Deluxe [Cliché : C. Strohm www.loursblanc.com ].
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En France, et partout ailleurs en Europe, ces pentes seraient ridées en permanence ; ici, ce n'est pas encore vraiment le cas ; une question de culture du kite peut-être : nous, alpins, sommes habitués à rider dans la pente car nous n'avons pas tellement d'alternatives ; les kiteurs Norvégiens ont clairement le choix, et peut-être préfèrent-ils "envoyer des gros tricks" plutôt que de randonner par monts et par vaux. Fin de la parenthèse...
Ce jour, la brise est tout juste suffisante pour autoriser un départ depuis le lac. Nous ne demandons pas notre reste ! Encore une fois, nous allons pouvoir constater que même par vent faible, la Speed 3 19 sait exprimer tout son potentiel : il ne nous faut que quelques minutes et une dizaine de bords (là où il nous en fallait au moins 2 fois plus les années précédentes) pour atteindre l'extrémité orientale de la langue terminale du glacier Blaisen : impression d'une insolente efficacité ! Cette voile a un fond de puissance étonnant : il suffit de parvenir à prendre un minimum de vitesse pour pouvoir la maintenir bordée. Par ailleurs, les bords pour remonter au vent sont francs (l'angle de remontée est élevé).
Ronny Finsaas, le local du coin, déboule en trombe avec son foil à poignées montée sur 50 m de ligne
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Dans la partie basse de Blaisen, un catabatique annule le vent météo : zone de turbulences. Quelques loops permettent de doubler le dernier des 3 kiteurs repérés depuis notre chalet (de sympathiques Tchèques), enterré un petit moment dans ce secteur à l'aérologie complexe. A peine plus haut, le catabatique renforce au contraire le vent météo et un chasse-neige se met à souffler localement : en 2 virements de bord, nous doublons Venina, la fille du groupe Tchèque et rejoignons son compagnon Pavel arrivé au sommet un peu avant nous. Dans la foulée, déboule en trombe Ronny Finsaas, le local du coin, avec son foil à poignées montée sur 50 m de ligne.
Nous filons vers le dôme sud de la calotte, quelques kilomètres plus loin, pour admirer la vue sur les plateaux du Hardangervidda, puis revenons de justesse au sommet principal dans un vent faiblissant. Nous hésitons un instant à tirer un grand bord légèrement descendant vers l'ouest-nord-ouest, en coupant les pentes qui ferment le haut du glacier Middalen. Essai : ça a l'air de fonctionner, mais sans aucune garantie tant le vent devient light.
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Branche ouest du lac de Finse. Rider : Cornelius Strohm. Voile Parawing Beringer 8S.
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Les ondulations infinies des Monts Satehjellane, au nord de Finse, sont une invitation à de magnifiques itinérances sur un terrain très "joueur". Le choix souvent "stratégique" d'un itinéraire se fera en fonction des conditions aérologiques locales, très variables entre les crêtes et les "trous"... Rider : Michael Charavin, voile Flysurfer Speed 3 19 Deluxe [Cliché : C. Strohm www.loursblanc.com ].
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Depuis 2007, nous allons kiter une à deux semaines tous les ans à Finse. Mais bizarrement, nous n'avons véritablement découvert le secteur nord de Finse qu'en 2011 : les Satehjellane, un vaste système de colines – à perte de vue -, culminent à un peu plus de 1700 m... Un extraordinaire terrain de jeu ! Rider : Samuel Petit. Voile Ozone Manta 10M3
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Sur les pentes du Sanddalsnuten, dans les Monts Satehjellane. Rider : Michael Charavin, voile Flysurfer Speed 3 19 Deluxe [Cliché : C. Strohm www.loursblanc.com ].
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Finalement, nous renonçons et traversons vers le nord-est, 50 m sous le sommet. Là, comme l'avant-veille, seule une pellicule d'air froid de quelques mètres d'épaisseur glisse sur la pente de la calotte. Nous nous évertuons à progresser vent de travers, mais sans plus de résultats que 2 jours auparavant. La leçon à été retenue, cette fois nous plions.
Samedi 9 mars, retour des nuages, visibilité médiocre, le vent d'Est reste faible. Nous en profitons pour tester la Speed 3 19 avec 46 m de lignes (au lieu de 21 m). En 2008, lors de notre traversée sud-nord du Groenland, nous avions expérimenté des lignes de 40, 50, 60 et 100 mètres et rapidement adopté les 3 premières longueurs de façon systématique pour nos voiles de taille moyenne et grande. L'intérêt s'était tout de suite révélé : une fenêtre de vol plus grande permettant des loops plus larges (plus puissants), moins nombreux, moins près du sol (moins de risques de dévente ou d'accroche sur les sastrugies), moins de virages d'ailes dans le cas de "8" et donc moins de pertes de vitesse de l'aile ; et la possibilité d'accrocher des couches d'air plus rapides à 40, 50, voire 80 m au-dessus de la calotte (la "rugosité" de la surface glaciaire freine l'écoulement des catabatiques au contact du sol)...
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Dans ce format longues lignes, la voile semble encore plus stable (si cela est faisable). Elle a nécessairement plus d'inertie. A l'attaque d'un nouveau bord, la voile met un peu plus de temps à se caler, puis ne bouge plus...
Le soir même, nous grimpons dans le train qui nous ramène à Oslo, mais nos esprits traînent encore au-dessus des pentes du Hardangerjökulen. La semaine fut excellente : nous avons connu toutes les conditions météo que peut réserver un séjour en Norvège et eu l'opportunité, à plusieurs reprises, de faire ce que l'on apprécie le plus : grimper sur les sommets et réaliser de belles randonnées. Enfin, et ce n'est pas la moindre des choses, la découverte de nos nouvelles voiles nous laisse entrevoir un excellent potentiel dans le cadre de notre projet à venir...
Nos esprits traînent encore au-dessus des pentes du Hardangerjökulen
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Vitesse et sauts planés font du parawing une aile sportive et efficace par vent fort. Rider : Michael Charavin. Voile Parawing Beringer 8S. [Cliché : C. Strohm www.loursblanc.com ].
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Fin de journée ventée sur les moraines de Finsefetene. Riders : Pierre Petit & Pierre-Yves Bellot. Voiles Ozone Frenzy 11 FYX & Frenzy 10.
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Fort vent d'ouest (30 nds) sur le lac de Finse, une météo typique de la région... Rider : Cornelius Strohm. Voile Parawing Beringer 5SC.
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Fort vent d'ouest sur le Hardangerjökulen. Si au pied du glacier Middalen le vent est déjà bien soutenu, les pentes sommitales de la calotte sont inaccessible par ce temps-là... Rider : Cornelius Strohm. Voile Ozone Access 10 XT.
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Sur les pentes du Sanddalsnuten, dans les Monts Satehjellane. Au fond, la chaîne montagneuse du Hallingskarvet. Rider : Michael Charavin, voile Flysurfer Speed 3 19 Deluxe [Cliché : C. Strohm www.loursblanc.com ].
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"La vague". Au pied du point culminant du Hardangerjökulen... Rider : Cornelius Strohm. Voile Ozone Access 10 XT.
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Crantage... Quelque part dans les moraines du secteur Finsefetene. Rider : Pierre Petit. Voile Ozone Frenzy 11 FYX.
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Sur un parawing, les suspentes sont directement fixées sur une barre orientée perpendiculairement au bord d'attaque. Rider : Michael Charavin. Voile Parawing Beringer 8S. [Cliché : C. Strohm www.loursblanc.com ].
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Au pied du glacier Middalen. Les nuées qui chapotent encore les pentes sommitales du Hardangerjökulen annoncent la couleur et nous dissuadent de tenter l'ascension... Rider : Cornelius Strohm. Voile Ozone Manta 10 M3.
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Itinérance sur l'extrêmité nord du massif du Hardangervidda. Au fond, le massif du Hallingskarvet. Rider : Cornelius Strohm. Voile Parawing Beringer 8S.
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Lors d'une traversée vers le refuge de Hallingskeid, à l'ouest de Finse. Au passage de petits cols, le vent d'Est devient trop violent, la visibilité est nulle. Nous devons poursuivre en mode "petit train", à deux derrière un seul parawing ! Et encore, au passage de petits cols, c'est plus que rock'n roll tant le vent est déchaîné et turbulent (mes skis ne touchent plus guère le sol)... Rider : Joel Blanchemain. Voile Flysurfer Outlaw 8.
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Phénomène optique de parhélie (difraction de la lumière du soleil dans les cristaux de glace transportés par un fort vent d'ouest) sur la langue glaciaire Blåisen, au pied du Hardangerjökulen. Rider : Pierre Petit. Voile Ozone Frenzy 11 FYX.
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Belles lumières rasantes et bon flux d'ouest sur le lac de Finse. Rider : Cornelius Strohm. Voile Parawing Beringer 8S.
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Nous filons vers le dôme sud de la calotte pour admirer la vue sur les plateaux du Hardangervidda. Rider : Cornelius Strohm, voile Flysurfer Speed 3 19 Deluxe.
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Lumières d'apocalypse et nuées brossées par un vent violent sur le lac de Finse. Rider : Cornelius Strohm, voile Ozone Access 6 XT.
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Petit vent et grande "bâche" dans les Monts Satehjellane, au nord de Finse. Rider : Michael Charavin, voile Flysurfer Speed 3 19 Deluxe [Cliché : C. Strohm www.loursblanc.com ].
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Itinérance. Sur le lac de Drageidfjorden, extrêmité nord du massif du Hardangervidda. Rider : Cornelius Strohm. Voile Parawing Beringer 8S.
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Pour aller plus loin
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Pour aller plus loin